Réserve naturelle du Marais Kergus
Situation géographique - Cadre Écologique - Réseau hydrographique - Conditions climatiques - Assise rocheuses - Dépôts de surface - Sols - Caractère topographique - Zone de végétation - Types de milieux humides Perturbations - Végétation - Flore - Faune - Plan de protection - Projets
Gestion des eaux usées Situation géographique
La réserve naturelle du Marais-Kergus est située sur le territoire de la municipalité de La Motte (48°22'35''N, 78°08'18''O), dans la municipalité régionale de compté
(MRC) de l’Abitibi, qui fait elle-même partie de la région de l’Abitibi-Témiscamingue, dans la province du Québec au Canada. La réserve est à environ 580 km au
nord-ouest de Montréal et une trentaine de kilomètres au sud d’Amos. Le territoire couvre une superficie de 301,1 ha (~3 km2).
Le marais Kergus, compris en partie dans la Réserve, couvre une superficie d'environ 40ha.
la forêt boréale continue
la sapinière à bouleau blanc de l'ouest
zone de végétation |
la forêt boréale continue |
domaine bioclimatique |
la sapinière à bouleau blanc de l'ouest |
province naturelle |
province F: Basses-terres de l’Abitibi et de la baie James |
région écologique |
les plaines de l'Abitibi |
unités de paysages régionales |
Lac Malartic |
districts écologiques |
la Plaine du lac Preissac |
La plaine abitibienne est divisée en deux versants, soit le versant de l’Arctique et celui de l’Atlantique, par une ligne de partage des eaux orientée obliquement de l’est vers le
sud-ouest. Cette ligne traverse la réserve naturelle du Marais-Kergus au nord du chemin Saint-Luc.
Sur le versant de l’Arctique, la réserve comprend le lac Kergus et ses ruisseaux tributaires et un cours d’eau sans nom situé à l’est du lac. Les eaux du lac Kergus se drainent dans le
lac Malartic par la crique à Bellefeuille et poursuivent leur parcours vers la rivière Harricana, avant d’atteindre la baie James, puis l’océan Arctique. Le niveau d’eau du lac Kergus subit
une fluctuation qui suit un cycle annuel, causant l’inondation périodique des terres humides en périphérie. Aux plus hauts niveaux d’eau, en particulier durant la crue printanière, même
les terres agricoles avoisinantes sont en partie inondées et un tronçon du chemin de la Baie se trouve sous l’eau. L’amplitude de la variation du niveau d’eau notée durant l’été 2004 est de 1,5 m.
Sur l’autre versant, celui de l’Atlantique, la réserve comprend un petit cours d’eau intermittent, qui fait partie d’un réseau de lacs et de rivières qui coulent vers la rivière Outaouais,
avant d’aboutir dans le fleuve Saint-Laurent, puis dans l’océan Atlantique. On trouve également deux petits étangs artificiels.
Conditions climatiques
Le climat régional est de type continental, marqué par de grandes amplitudes de température. Ainsi, les hivers y sont très froids (moyenne de janvier: -17,3 °C) et, les étés,
relativement chauds (moyenne de juillet: 17,2°C), et les précipitations totalisent annuellement en moyenne 918,4 mm, dont 27% tombent sous forme de neige. Ce climat est influencé
par les vents d’ouest dominants et surtout par les masses d’air froid venant du nord. La durée annuelle moyenne de la saison de croissance dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue
est de 140 à 160 jours, soit 20 à 30 jours de moins que dans la région de Montréal
Assise rocheuse
Le secteur fait partie du bouclier canadien, dont les roches sont parmi les plus vieilles de la planète. De façon plus précise, il est situé dans la partie sud de la province géologique du
lac Supérieur, qui se caractérise par de longues zones de roches volcaniques et sédimentaires métamorphosées, séparées par des aires de roches granitiques intrusives. La région
est reconnue pour l’exploitation de ses divers gisements minéraux (or, cuivre, zinc, argent,...). Pour éviter que ce genre d’exploitation ne puisse se faire sur la réserve naturelle du
Marais-Kergus, les droits miniers ont été abolis (excepté pour un lot dans le nord de la réserve).
Dépôts de surface
L’assise rocheuse de la région est recouverte de dépôts glaciaires qui ont été mis en place entre 10 000 et 8 000 ans avant aujourd’hui, au moment où l’Abitibi se libérait de sa couche de glace du dernier âge glaciaire de
l’Amérique du Nord. Le till (composé surtout de sable) est le sédiment glaciaire le plus répandu en Abitibi. Il tapisse les dépressions topographiques et est masqué par des dépôts d’argile, d’origine glaciolacustre, qui
s’étendent en général sous les 300 m d’altitude. Sur les flancs des collines ainsi que sur les platières élevées de l’ordre de 300 m et plus d’altitude se trouvent des dépôts fluvioglaciaires (faits essentiellement de sable et de gravier)
. D’autres dépôts, plus récents, se sont déposés sur la plaine abitibienne. Ils sont représentés par une grande quantité de tourbières et d’alluvions sablo-limoneuses en bordure des lacs, des rivières et de leurs deltas.
Selon une carte écoforestière de la région, le territoire de la réserve naturelle et du marais Kergus est recouvert par des dépôts d’origine glaciolacustre, sauf à certains endroits sur les collines, où le roc granitique
est exposé. Au niveau du lac Kergus et des terres humides qui l’entourent, les dépôts de surface sont composés de matière organique.
Sols
Les sols de l’Abitibi sont représentés par les podzols humo-ferriques, les luvisols gris, les gleysols et les sols organiques. Les podzols ont pris naissance sur les sables grossiers, alors que sur les dépôts argileux se sont
développés les luvisols (argiles bien drainés) et les gleysols (argiles humides). Quant aux sols organiques, leur formation est due à l’accumulation de matériaux organiques dans le fond des dépressions, où les eaux de
drainage stagnent, du moins à certaines périodes de l’année.
Caractères topographiques
L’ensemble du territoire de la réserve et du marais est peu accidenté. Son altitude varie autour de 300 m, comme l’altitude moyenne de la platte-forme abitibienne, qui forme la plaine
la plus étendue au Québec après celle du Saint-Laurent. Les quelques collines rencontrées sur le site ne s’élèvent seulement qu’à 310 ou 320 m d’altitude.
Zone de végétation
La Réserve naturelle du Marais-Kergus se situe à l’extrémité sud de la forêt boréale. Elle fait partie du domaine bioclimatique de la sapinière à bouleau blanc, et plus particulièrement
du sous-domaine de l’ouest (sapinière boréale sèche), où les tremblaies (associées aux sédiments glaciolacustres), les bétulaies et les tremblaies à bouleau blanc (till), les pinèdes
(roc ou sable) ainsi que les pessières (roc, sable ou tourbières) abondent. La végétation de la réserve naturelle du Marais-Kergus est dominée par les forêts de tremble (Populus tremuloides) et les forêts d’épinette noire (
Picea mariana). Le cèdre (Thuya occidentalis) et le mélèze laricin (Larix laricina) sont également abondants.
Le marais Kergus : types de milieu humide
Les 40ha de milieux humides sont répartis en 53 % de marécage et 47% de milieux dénudés humide, selon la
classification préconisées par Canards Illimités Canada dans son rapport technique "éthode de classification des milieux humides du Québec boréal à partir de la carte écoforestière du 3e inventaire décennal".
« La classe Marécage se définit comme une terre humide dominée par des arbres ou des grands arbustes. Ce terme inclut, entre autres, les terres humides arbustives comme les aulnaies et les tourbières boisées. La
classe se subdivise en cinq sous-classes selon le niveau trophique, le type de végétation et de sol. La classe Dénudé humide correspond aux milieux humides exempts d’arbres ou d’arbustes. Il s’agit d’une
classe très générale qui peut contenir une grande diversité de milieux humides (fens, bogs, marais). »
Type de milieu humide |
Superficie en ha |
Dh - Dénudé humide |
19.22 |
Dh - Dénudé humide |
19.22 |
MaA - Marcageux Arbustif |
2.55 |
MaR - Marécageux arboré Riche |
13.54 |
MaT - Tourbière boisée |
5.49 |
Total |
40.80 |
Perturbations
La végétation du domaine de la sapinière à bouleau blanc est modelée par les feux, les épidémies d’insectes et les chablis, auxquels se sont ajoutés plus récemment la coupe et l’agriculture.
La végétation de la réserve n’a pas été épargnée par ces perturbations. Parmi les plus importantes, survenues au cours du siècle dernier, on signale d’abord le passage d’un grand
feu de forêt au début des années 1900. Selon des photographies aériennes datant de 1926, à peu près juste la végétation du milieu humide aurait échappée aux flammes. Au moment
de l’incendie, le territoire n’était pas encore habité. À l’arrivée des premiers occupants en 1938, des terres ont été défrichées pour permettre l’agriculture. Aujourd’hui, une partie de
ces terres a été reboisée, une petite parcelle a été laissée en friche, alors que le reste des terres défrichées possèdent encore une vocation agricole. Du côté des épidémies
d’insectes, on en rapporte au moins une. Elle a fait un ravage important durant deux années consécutives (2000 et 2001). C’était une épidémie de la livrée des forêts (Malacosoma disstria
). La chenille de cette espèce de papillon de nuit s’attaque aux feuillus en se nourrissant de leurs feuilles (le tremble est son préféré).
Les autres perturbations importantes sont associées à la coupe de bois. Il y a eu plusieurs coupes à blanc sur le territoire. Les plus récentes ont eu lieu entre 1994 et 1998 dans des
tremblaies qui bordent le milieu humide. Les boisés sont maintenant en régénération à ces endroits. Même si la réserve n’était pas encore reconnue à cette époque, selon la
réglementation municipale, aucune coupe n’aurait dû avoir lieu à ces endroits. Il y a eu d’autres coupes sur les rives est et ouest du lac Kergus durant la même période, mais à l’extérieur des limites de la réserve.
La végétation du milieu aquatique et du milieu humide De façon grossière, la végétation de ces milieux se distribue en anneaux concentriques (ou ceintures) autour du
lac Kergus et cette répartition est en grande partie régulée par la profondeur de l’eau et la durée de submersion pendant un cycle annuel.
Les herbaçaies aquatiques forment les premières ceintures de végétation qui bordent l’eau libre du lac. Elles sont composées de plantes submergées à longueur d’année et de plantes à feuilles flottantes. La prochaine
ceinture de végétation en s’éloignant de l’eau libre est représentée de façon irrégulière par des arbustaies de tourbières et des arbustaies sur des tapis flottants qui sont inondées
durant une partie de la saison de végétation. La profondeur moyenne de la nappe phréatique mesurée dans ce secteur est de 5,5 cm. Viennent ensuite les herbaçaies
semi-aquatiques, composées de plantes émergentes qui ont les pieds dans l’eau pendant la plus grande partie de leur période de croissance. Ces herbaçaies sont suivies
d’arbustaies riveraines qui reposent sur un substrat plus stable et qui sont submergées moins longtemps que les ceintures de végétation précédentes (profondeur moyenne de la
nappe phréatique: 10 cm). La dernière ceinture est représentée par des forêts tourbeuses (pessières noires, mélézaies laricins et cédrières) et une forêt marécageuse (frênaie noire).
Ces boisés sont surtout inondées au printemps, mais la nappe phréatique demeure près de la surface tout au long de l’été (profondeur moyenne de la nappe phréatique: 15 cm). Elle est souvent visible dans les dépressions du terrain.
Les communautés inventoriées dans ces ceintures de végétation se développent sur un substrat organique composé de tourbe. Ce substrat est soit submergé ou saturé d’eau durant
une grande partie de la saison de végétation et possède en général au moins 1 m d’épaisseur. La tourbe repose sur un substrat d’argile limoneuse avec un régime hydrique très humide, donc avec un drainage mauvais ou très mauvais.
La végétation du milieu terrestre La végétation du milieu terrestre repose sur des dépôts glaciolacustres et origine en grande partie du feu de forêt qui a sévi au début du siècle dernier.
Les boisés et herbaçaies humides sont composés d'aulnaies, saulaies, sapinières et de friches. Les boisés frais ou secs sont composés de pessières blanches ou noires, et de
tremblaies. Les boisés très secs sont composés de pinèdes et sapinières.
Flore
L’inventaire de la flore dans les secteurs étudiés a permis de répertorier un total de 282 espèces vasculaires. Ces espèces représentent 58 familles de plantes et comprennent 13
espèces d’arbres, 50 espèces d’arbustes ou arbrisseaux et 219 espèces d’herbacées. On compte 169 espèces dans le milieu humide (dont 80 ont été observées uniquement dans ce
milieu) et 203 dans les autres secteurs (dont 94 ont été observées seulement dans ces endroits). La flore inventoriée représente plus du quart des quelques 1000 espèces rapportées pour la zone d’argile, une enclave d’environ 181 000 km
2 à l’intérieur du bouclier canadien, dont fait partie l’Abitibi.
Parmi les espèces inventoriées, certaines atteignent dans la zone d’argile leur limite septentrionale de distribution au Québec. C’est le cas de la claytonie de Caroline (Claytonia caroliniana), la campanule des vases (
Campanula uliginosa) et le rosier brillant (Rosa nitida). On note aussi que l’airelle des marais (Vaccinium uliginosum), la rossolis intermédiaire (Drosera intermedia), la campanule des vases (
Campanula uliginosa), la benoîte d’Alep (Geum aleppicum) et la renoncule de Pennsylvanie (Ranunculus pensylvanicus), sont peu communes dans le secteur couvert par l’inventaire.
Les groupements végétaux les plus riches floristiquement sont situés presque exclusivement dans le milieu humide.
Faune
La compilation des données sur la faune a permis de dénombrer 78 espèces d’oiseaux, 17 espèces de mammifères, six espèces d’amphibiens et deux espèces de reptiles .
La richesse en oiseaux est assez importante, puisqu’elle représente près de 25 % de la faune aviaire québécoise, constituée de 326 espèces. Parmi les espèces d’oiseaux observées, le pygargue à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus
) est désigné comme espèce vulnérable au Québec en raison du faible effectif de sa population nicheuse. Le pygargue à tête
blanche est menacé principalement par les proies contaminées par les épandages de pesticides organochlorés ou par les métaux lourds, les dérangements causés par les activités
humaines dans ses habitats de reproduction, la perte d’habitats ainsi que la mortalité engendrée par le piégeage et l’abattage au fusil. Le pygargue à tête blanche préfère nicher dans
les grands arbres des forêts matures situés à proximité des grandes étendues d’eau. Parmi les autres animaux répertoriés sur la réserve, le hibou des marais (Asio flammeus) et la grenouille des marais (Rana palustris
) sont des espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables.
De nombreux animaux répertoriés sur le site sont connus pour fréquenter les milieux humides, soit pour s’abriter, se nourrir, ou encore se reproduire. C’est le cas notamment de
l’orignal, du castor, de la loutre de rivière, de la belette, du vison d’Amérique, du rat musqué, du crapaud d’Amérique, du triton vert, de la rainette crucifère, de la grenouille des marais,
de la grenouille du nord, de la grenouille des bois, de la chélydre serpentine et de la plupart des oiseaux observés.
Le lac Kergus est reconnu comme une habitat faunique - aire de concentration d'oiseaux aquatiques, au sens de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune du Québec : « Nul ne peut, dans un habitat faunique, faire une activité susceptible de modifier un élément biologique, physique ou chimique propre à l'habitat de l'animal ou du poisson visé par cet habitat... »
De plus il est compris en grande partie dans la Réserve naturelle du Marais-Kergus. La Réserve naturelle est définie à l'adresse suivante :
Notons que les droits miniers ont été abolis à perpétuité sur le marais Kergus, ce qui est très important dans une province où la loi sur les mines a prédominance sur toute autre loi.
Le plan de protection et de gestion est basé sur la notion d'écozone : une écozone est un écosystème auquel on ratache une activité humaine. Nous avons défini pour chaque écozone, l'équilibre recherché à moyen et long terme, ainsi que le niveau de protection nécessaire pour atteindre cet équilibre.
Plan de gestion
Zones I01 et I02 Protection intégrale :
zones visant à favoriser l’évolution naturelle de l’écosystème aquatique du lac Kergus et de son exutoire vers le lac Malartic. On peut s’adonner dans ces zones à des activités éducatives, d’observation et de recherche et y faire des aménagements ayant pour but la conservation de l’écosystème. La circulation en embarcation à moteur y est interdite.
Zones H01, H02 et H03 Protection intégrale :
zones visant à favoriser l’évolution naturelle des îles, des milieux humides herbacés et arbustifs dans et autour du lac Kergus et de son exutoire. On peut s’adonner dans ces zones à des activités de recherche effectuées à pied, hors sentier et selon des conditions d’accès restreint. On peut y faire des aménagements ayant pour but la conservation de l’écosystème.
Zone H04 Protection avec aménagement visant à restaurer des écosystèmes ou des habitats fauniques :
zone destinée à favoriser l’évolution des milieux humides arborescents à peuplements forestiers âgés de 40 à 70 ans pour que ceux-ci parviennent à des conditions de peuplements climaciques. On peut s’adonner dans cette zone à des activités éducatives, d’observation et de recherche effectuées à pied dans les sentiers balisés. On peut y faire des aménagements fauniques et des travaux de restauration des écosystèmes à des fins de protection et on peut y ériger des infrastructures légères pour accueillir le public (tour d’observation, promontoire, trottoir, sentiers et autres).
Zone B01 Protection avec aménagement visant la restauration des écosystèmes ou des habitats fauniques :
zone destinée à favoriser l’évolution des boisés des collines sud-est, coupés en 1997 et 1998, pour que ceux-ci évoluent vers des peuplements forestiers climaciques. On peut s’adonner dans cette zone à des activités éducatives, d’observation et de recherche effectuées à pied dans les sentiers balisés. De plus, on peut y faire des aménagements fauniques et des travaux de restauration des écosystèmes à des fins de protection et on peut y ériger des infrastructures légères pour accueillir le public (tour d’observation, promontoire, trottoir, sentiers et autres).
Zones B02 et B04 Protection avec aménagement visant la restauration des écosystèmes ou des habitats fauniques :
zones prévues pour favoriser l’évolution d’un boisé coupé à blanc en 1997 – 1998 et du coteau de bouleaux, constitué d’un peuplement de 80 ans traversé par la ligne de partage des eaux, pour que ceux-ci parviennent à des conditions de peuplements climaciques. On peut s’adonner à des activités éducatives, d’observation et de recherche effectuées à pied dans les sentiers balisés. De plus, on peut y faire des aménagements fauniques et des travaux de restauration des écosystèmes à des fins de protection et on peut y ériger des infrastructures légères pour accueillir le public (tour d’observation, promontoire, trottoir, sentiers et autres). Ces zones peuvent également accueillir des activités légères d’hébergement (camp rustique et tente sans service lourd).
Zones B03 et B05 Sylviculture écosystémique :
zones prévues pour favoriser l’évolution du milieu forestier de la petite montagne nord, couverte en partie de peuplements forestiers âgés de 20 à 70 ans et d’une plantation d’épinettes de 10 ans au sein de peuplements âgés de 20 à 100 ans. Ces zones font l’objet d’une sylviculture écosystémique afin de créer les conditions favorisant la croissance d’une forêt mixte inéquienne. Les activités sylvicoles sont donc de faible intensité (jardinage) et suivent une approche tenant compte de la capacité de support de l’écosystème (réseau hydrique, etc.) et de l’aspect visuel du paysage. On peut s’adonner à des activités éducatives, d’observation et de recherche dans les sentiers balisés, y faire des aménagements fauniques et y ériger des infrastructures légères pour accueillir le public (tour d’observation, promontoire, trottoir, sentiers et autres). Ces zones peuvent également accueillir des activités légères d’hébergement (camp rustique et tente sans service lourd).
Zones A01 et A02 Zones agricoles (horticulture, culture fourragère et pâturage) :
zones prévues pour des activités agricoles favorisant la biodiversité et nécessitant peu d’intrant. Il s’agit de maintenir un paysage de type bocage. Le secteur de culture fourragère fait l’objet d’une culture en rotation (mil – trèfle) avec céréales (avoine – orge) tous les 5 ans (labours). Il n’y a pas d’usage d’intrant chimique et seulement le fumier animal y est épandu. Des activités agricoles de type biologique avec usage de phytocide pour démarrer de nouvelles parcelles ou pour un changement d’usage agricole dans une parcelle déjà cultivée y sont autorisées selon des conditions strictes prévues à l’entente de conservation. On peut aussi faire l’élevage d’au plus 20 animaux, en respectant la capacité d’absorption de la terre. Une approche agro-forestière est également préconisée en effectuant la plantation et l’entretien de haies brise-vent, de haies protectrices et de bordures boisées et végétalisées le long des cours d’eau. L’apiculture est également jumelée aux autres activités agricoles. Par ailleurs, on peut s’adonner à des activités éducatives, d’observation et de recherche dans les sentiers balisés et y faire des aménagements fauniques. On peut aussi y ériger des infrastructures légères pour accueillir le public (tour
|
Le tableau ci-dessous représente les différentes écozones et leur protection respective:
Écoz one |
Descriptio n |
Usages |
État actuel |
Équilibre recherché |
Type de protection |
A01 |
Agriculture Sud |
agriculture, observation, activités éducatives et de recherche |
culture fourragère (mil-trèfle) en rotation avec céréales(avoine, orge) tous les 5 ans (labour). Pas d'utilisation d'intrants chimique- |
sylvo-agriculture respectueuseà dimension humaine |
culture de type biologique, maintien du paysage de bocage |
A02 |
Agriculture, nord |
agriculture, observation, activités éducatives et de recherche |
culture fourragère (mil-trèfle) en rotation avec céréales(avoine, orge) tous les 5 ans (labour). Pas d'utilisation d'intrants chimique- |
sylvo-agriculture respectueuseà dimension humaine |
culture de type biologique, maintien du paysage de bocage |
B01 |
Boisé, colline du sud-est |
protection, observation, activités éducatives et de recherche |
dégradé - coupe en 1997-98 |
peuplement forestier climacique |
protection avec aménagement visant la restauration des écosystèmes ou des habitats fauniques |
B02 |
Boisé, le coin d'Èlzéar |
protection, observation, activités éducatives et de recherche |
dégradé - coupe totale en 1997-98 |
peuplement forestier climacique |
protection avec aménagement visant la restauration des écosystèmes ou des habitats fauniques |
B03 |
Boisé, petite montagne |
sylviculture,observation , activités éducatives et de recherche |
peuplements de 20à 70 ans |
forêt mixte inéquienne |
sylviculture écosystèmique |
B04 |
Boisé, coteau de bouleaux |
protection, observation, activités éducatives et de recherche |
peuplement de 80 ans, traversé par la ligne de partage des eaux |
peuplement forestier climacique |
protection avec aménagement visant la restauration des écosystèmes ou des habitats fauniques |
B05 |
Boisé du nord |
sylviculture, observation, activités éducatives et de recherche |
plantation d'épinettes de 10 ans - peuplements de 20à 100 ans |
forêt mixte inéquienne |
sylviculture écosystèmique |
H01 |
Milieu humide herbacé |
protection, observation, activités éducatives et de recherche |
|
évolution naturelle de l'écosystème |
protection intégrale |
H02 |
Milieu humide arbustif |
protection, observation, activités éducatives et de recherche |
|
évolution naturelle de l'écosystème |
protection intégrale |
I01 |
Milieu aquatique, lac Kergus |
protection, observation, activités éducatives et de recherche |
|
évolution naturelle de l'écosystème |
protection intégrale |
I02 |
Milieu aquatique, criqueà Bellefeuille |
protection, observation, activités éducatives et de recherche |
|
évolution naturelle de l'écosystème |
protection intégrale |
Nous souhaitons que le plan de gestion s'applique à l'ensemble du bassin versant du marais Kergus et que celui-ci soit intégré à la Réserve naturelle. Une grande partie du secteur est un milieu privé. La partie au sud du chemin de la Baie appartient à la municipalité.
mise à jour
juin 2013
Réserve naturelle du Marais-Kergus